L’action n’est pas un éclair. C’est une flamme qui se nourrit.
- Thierry Ferrari
- 16 nov.
- 2 min de lecture

Hier, j’étais sur scène. Une conférence, un public, une énergie. Mais ce que les gens voient, ce n’est que la face visible : le moment d’impact.
Ce qu’ils ne voient pas, c’est la construction.
Des heures d’écriture, de test, d’ajustement, de répétition.
De mise en tension.
Parce qu’un discours, un geste, une posture… rien n’est spontané.
C’est le fruit d’une action répétée, calibrée, consolidée.
Et c’est là que beaucoup se trompent.
Ils confondent l’élan avec la durée. Ils croient que l’action, c’est un sprint.
Mais en réalité, c’est une flamme. Et une flamme, si tu veux qu’elle t’éclaire longtemps, tu dois savoir l’alimenter.
Quand on agit avec intensité mais sans sens, on brûle vite.
Quand on agit avec vision, on dure. Parce que le cerveau, lui, n’est pas fait pour la performance ponctuelle. Il cherche la cohérence.
Et cette cohérence, elle se crée quand ton intention nourrit ton énergie.
C’est là que commence la durée.
Dans ma méthode Mental 360, tout part d’un enchaînement clair :
Énergie → Vision → Intention → Attention → Action → Réalisation → Résultats → Analyse.
Mais dans la pratique, ce sont deux mots qui font toute la différence :
la vision et la persévérance.
La vision, c’est la direction.
La persévérance, c’est le carburant.
Et entre les deux, il y a le goût de l’effort.
Ce moment où ton cerveau veut lâcher parce qu’il surévalue la contrainte et sous-estime le sens.
C’est là que tu vois ceux qui tiennent… et ceux qui renoncent.
Ce n’est pas une question de courage. C’est une question de programmation interne.
Le cerveau libère de la dopamine tant qu’il perçoit du progrès.
Mais s’il ne voit que la difficulté, il enclenche le cortisol, le stress, la fuite.
Le rôle du préparateur mental, c’est de rétablir ce ratio :
faire comprendre au cerveau que la contrainte n’est pas une punition, mais une étape.
Et c’est ce que je m’applique à moi-même, chaque jour.
Je gère trois entreprises.
Je reprends les routes de conférence.
Je prépare mes coachings.
Et je m’entraîne au tir sportif pour une compétition qui approche.
Certains y verraient une surcharge.
Moi j’y vois un enchaînement de cycles cohérents.
Parce que je garde la vision, j’ajuste l’intention, et je régule mon énergie. Je ne cherche pas à tout faire : je choisis ce qui a du sens.
Et cette lucidité, je l’ai formalisée à travers un concept mnémotechnique simple :
P.A.P.E. — Préparation, Action, Persévérance, Énergie.
Non, rien de religieux. Mais profondément spirituel dans la démarche.
Parce que c’est la rigueur qui permet la liberté.
C’est la discipline qui donne du souffle.
C’est la constance qui crée la trace.
Le sens, c’est ce qui me fait durer.
L’action, c’est ce qui me fait vivre.
Et la combinaison des deux, c’est ce qui me fait progresser.
Pas seulement dans le tir, sur scène ou en coaching.
Mais dans tout ce que j’entreprends.
Alors aujourd’hui, je te pose une vraie question :
combien de tes actions ont un sens suffisamment fort pour durer ?
Et combien ne sont que des éclats d’énergie mal canalisée ?
Parce qu’au fond, agir, c’est facile.
Mais tenir, ça, c’est un art.
Et c’est là que tout commence.
Thierry FerrariPréparateur mental & déclencheur de mouvementAuteur de Un mental à toute épreuve (Gereso, 2025)









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