L’Action : Une philosophie de vie, un état d’esprit
- Thierry Ferrari
- il y a 7 jours
- 3 min de lecture

Il y a une vérité qui dérange, mais que j’assume pleinement :
Si tu n’agis pas, quelqu’un d’autre décidera à ta place.
Et ce quelqu’un, ce n’est pas ton meilleur allié.
La plupart du temps, c’est ton cerveau ancestral, un certain reptilien, celui qui préfère te garder en vie plutôt que te laisser vivre. Dès que tu veux avancer, le cortisol se met au volant. Il verrouille, il resserre, il freine.
Je le dis dans ma conférence : le cerveau cogite, le cœur palpite.
Sauf qu’on oublie une chose fondamentale : ne rien faire, c’est encore faire quelque chose. C’est laisser ta chimie choisir à ta place.
Et c’est là que le piège se referme, car c’est un choix malgré toi.
Tu veux du changement, mais tu choisis des options qui t’évitent l’inconfort.
Tu veux de la nouveauté, mais tu réclames de la certitude.
Tu veux bouger, mais tu veux rester en sécurité.
Résultat : tu slalomes entre stabilité et incertitude sans jamais te demander si ce qu’il te manque vraiment… ce n’est pas une stratégie d’action ça.
Tu changes de projet comme d’onglet de navigateur.
Tu attends “le bon moment”, alors qu’il t’a déjà fait signe trois fois. Il ne viendra jamais.
Et ton cortisol, lui, tourne en fond d’écran comme un logiciel impossible à quitter.
Pour comprendre l’action, il faut changer d’angle :
Agir c’est pas courir.
Agir, c’est choisir. C’est trancher.
C’est décider ce que tu veux nourrir : ton anxiété ou ta neurochimie motrice.
Parce que oui, l’action, c’est un duel chimique.
Un choix biologique.
Une bataille hormonale entre ce qui te bride et ce qui t’élève.
Ton cortisol ne peut rien si tu vas chercher ce qui le neutralise :
Je parle de la dopamine qui te fait progresser.
Je parle de la sérotonine qui est ta stabilité intérieure,
Je parle des endorphines après l’effort,
Et je parle d’ocytocine lorsque tu vas rire, créer du lien, favoriser ton humanité.
Cependant, il manque un élément essentiel dans cette équation : c’est l’énergie.
Tu te dis “je suis fatigué”.
Erreur. Tu n’es pas fatigué, tu es en baisse d’énergie. Et ça change tout.
La fatigue te ferme.
La baisse d’énergie t’informe.
Et c’est ici qu’interviennent les mots, ton carburant le plus discret mais le plus puissant.
J’ai trouvé une donnée scientifiquement prouvée (UCLA, Lieberman, 2007) qui dit que nommer ce que l’on ressent modifie l’activité du cerveau.
Comment ?
Par une baisse de l’amygdale (stress, menace),
Et une hausse du cortex préfrontal (régulation, action).
Ce que je veux te faire comprendre c’est : change tes mots, et ton cerveau change d’interprétation.
Choisis tes mots, et panse tes maux.(Pense tes mots, aussi. La version mentale du soin.)
Mais il y a un autre paramètre que tu connais bien : le temps.
Le temps passe avec ou sans toi.
Avec ou sans ton énergie.
Avec ou sans ton action.
Le temps n’attend pas ton alignement, ta motivation, ton niveau de confiance ou ton niveau d’énergie.
Il avance, que tu avances ou pas.
Et c’est là que tout se joue : tu peux laisser le temps t’user ou tu peux l’utiliser.
Passer à l’action, ce n’est pas “aller vite”.
C’est refuser de laisser le temps décider à ta place.
C’est redevenir acteur du mouvement.
C’est reprendre la main sur ton histoire.
Et je ne te parle pas depuis une tour d’ivoire.
C’est mon quotidien de conférencier et de coach mental.
Chaque scène, chaque client, chaque projet…c’est du mouvement.
Du choix.
Du risque.
Du présent assumé.
Quand j’ai repris le tir sportif à 56 ans.
Quand j’ai écrit Je(u) suis puis Un mental à toute épreuve.
Quand je suis monté sur scène sans certitude mais avec un cap.
À chaque fois :action - réalisation - résultats - confiance.
Le cerveau adore la circularité : Plus tu agis, plus il te renforce.
Plus tu attends, plus il t’enferme.
Alors pose-toi la seule question qui compte : Qu’est-ce que tu veux nourrir ?
Ce qui te fige ou ce qui te porte ?
Le besoin de confort ou le besoin vital de progresser ?
Le temps qui glisse… ou le temps que tu transformes ?
Commence petit.
Mais commence.
Choisis.
Tranche.
Bouge.
« Mieux vaut avoir un petit oiseau dans la main, qu’un grand oiseau dans le ciel » me disait mon metteur en scène émile Salimov.
L’action n’est pas un chapitre de développement personnel : c’est un système de survie avancé.
Et c’est ta meilleure chance d’écrire une histoire… pendant que le temps l’écrit lui aussi.
À samedi prochain.
Thierry.
(Et pour aller plus loin sur la mécanique interne du passage à l’action, Un mental à toute épreuve, publié chez Gereso, t’explique pourquoi ton cerveau te freine… et surtout comment tu peux le dépasser.)









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